Pouvoir observer comment les cellules sanguines passent à travers une plaie et forment un caillot… cette plaie miniature auto-cicatrisante créée par des ingénieurs de l’Emory Health Sciences (Atlanta) permet l'étude des saignements et de la coagulation des plaies. Un dispositif ingénieux, présenté dans la revue Nature Communications qui va permettre de développer de nouveaux médicaments et dispositifs de pansement, voire de mieux diagnostiquer l’évolution d’une plaie.
L'auteur principal, le Dr Wilbur Lam, explique que la coagulation du sang implique de nombreuses variables, un vaisseau sanguin endommagé, des plaquettes, des protéines de coagulation et l'écoulement du sang lui-même. Or les méthodes actuelles sont basées sur chacun de ces composants, ce qui exclut une compréhension globale du système.
Le dispositif est le tout premier à reproduire tous les aspects des lésions des micro-vaisseaux observées dans les plaies et les lésions, de la perte de sang liée à un traumatisme, de la coagulation, et de la réparation de l’enveloppe des vaisseaux sanguins. Le système se compose ainsi d'une couche de cellules endothéliales humaines, qui tapissent les vaisseaux sanguins, cultivées au-dessus d'une valve pneumatique. La plaie est créée en activant une valve pneumatique, ouvrant une trappe permettant au sang humain de circuler à travers la plaie, qui fait environ 130 micromètres de diamètre.
Une vidéo présente ce dispositif avec la plupart des cellules sanguines en gris, les plaquettes sous forme de tâches plus petites et les globules blancs en rouge. Une « colle » extracellulaire, en vert apparaît au sommet de la plaie, c'est la fibrine. Le processus de coagulation observé à l’aide du dispositif prend environ 8 minutes.
Source: Nature Communications 06 February 2018 DOI: doi:10.1038/s41467-018-02990-x A microengineered vascularized bleeding model that integrates the principal components of hemostasis
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