Escherichia coli, Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa continuent à faire des victimes, les plus sévères en centres de lutte contre le cancer ou en réanimation. Ainsi, si par rapport à une précédente enquête de 2006, les infections nosocomiales sont en forte diminution, de 21% dans les services de type soins de suite et de réadaptation (SSR), les unités de soins de longue durée (USLD) ou en psychiatrie, leur prévalence, en 2012 est restée stable en court séjour. Donc des résultats mitigés de cette nouvelle enquête nationale de prévalence menée en 2012.
L'enquête menée dans 1.938 établissements de santé représentant 90,6% des lits d'hospitalisation et 330.000 patients en France, recense les différents types d'infections par type d'établissement, de service, de site infectieux et de micro-organisme en cause, et décrire les traitements anti-infectieux prescrits. C'est la quatrième vague de cette ampleur (1996, 2001, 2006 et 2012).
En 2012,
· plus de 50% des patients hospitalisés avaient plus de 65 ans et présentaient un risque accru de complications infectieuses par rapport à la population générale.
· La prévalence des patients infectés atteint 5,1%, c'est-à-dire un patient hospitalisé sur 20, soit 15.180 patients présentant une ou plusieurs IN actives le jour de l'enquête.
· 3 infections sur 4 étaient acquises dans l'établissement même,
· une infection sur 4 était importée d'un autre établissement.
· Les 3 bactéries les plus fréquemment responsables sont
– Escherichia coli (Visuel ci-contre) (17,6% des souches résistantes aux céphalosporines de 3 ème génération),
– Staphylococcus aureus (Visuel ci-contre) (38,1% des souches résistantes à la méticilline)
– Pseudomonas aeruginosa.
· Les patients les plus sévères étaient hospitalisés en centres de lutte contre le cancer ou en réanimation, les patients les moins sévères en psychiatrie ou en obstétrique.
· La prévalence des traitements par antibiotiques est de 17%, soit 50.000 patients traités par au moins un antibiotique (principalement amoxicilline/acide clavulanique, ceftriaxone, ofloxacine, amoxiciline et métronidazole).
Par rapport à 2006,
· une forte diminution des IN (21%) est constatée dans les services de type soins de suite et de réadaptation (SSR), les unités de soins de longue durée (USLD) ou psychiatrie,
· une stabilité des IN en court séjour.
· La prévalence des traitements antibiotiques est restée stable mais avec une augmentation de certaines molécules particulièrement génératrices de résistances bactériennes.
Le ministère informe poursuivre une politique volontariste de réduction des événements indésirables et de lutte contre les infections associées aux soins, en tenant compte de ces nouvelles données.
InVS Enquête nationale de prévalence des infections nosocomiales et des traitements anti-infectieux en établissements de santé, France, mai-juin 2012 (visuel NIH)
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