« Protéger, Alerter, Secourir », au vieil adage secouriste résume bien les premiers gestes à adopter face à la brûlure. D’autant que l’évolution d’une brûlure cutanée dépend fortement de la prise en charge initiale. Des premiers gestes adaptés, réalisés au bon moment, peuvent significativement changer le pronostic fonctionnel et éventuellement vital d’une brûlure cutanée.
– Protéger la victime (et se protéger) est la première mesure avant d'en engager toute autre : il faut éloigner la victime de l'agent brûlant et se protéger d'un éventuel sur-accident. – Alerter les secours si besoin : si la source de la brûlure n'est pas circonscrite et constitue une menace persistante (comme un incendie), une fois la victime mise à l'abri, on alertera systématiquement et au plus tôt les pompiers (18) et les secours spécialisés.
Secourir : les premiers gestes
1. Arrêter le contact avec l'agent brûlant ;
2. Refroidir immédiatement durant au moins 10 minutes, chronomètre en main. En effet, une fois la zone brûlée préservée de l'agent brûlant, la cascade de dégâts locaux liés à la brûlure ne s'arrête pas pour autant. On constatera ainsi fréquemment l'extension de la zone lésée, le lendemain, sur une brûlure dont la prise en charge initiale a été insuffisante. Le refroidissement initial de la brûlure apporte, de plus, un effet antalgique immédiat ;
3. Enlever les bijoux sur ou à proximité de la zone lésée, pour éviter tout risque d'œdème secondaire ou d'infection ;
4. Enlever les vêtements couvrant la zone lésée pour éviter qu'ils ne restent collés. Si les vêtements sont déjà adhérents, il faut découper le vêtement, la partie collée sera retirée dans un second temps aux urgences ou en milieu spécialisé ;
5. Gérer la douleur. La prise précoce d'un antalgique est recommandée. On évitera cependant les anti-inflammatoires, l'ibuprofène et l'aspirine, sans avis spécialisé.
Prendre en charge : les bons choix
· En cas de brûlure localisée, épargnant les zones à risque fonctionnel ou esthétique, peu profonde (1er degré ou 2ème degré superficiel), un pansement local pourra être conseillé par le pharmacien. Les pansements hydrogel en plaque, comme HydroTac® transparent, constitués à plus de 50% d'eau (classe B de la SFETB), sont recommandés dans cette indication et constituent une solution de prise en charge immédiate intéressante. Disponibles en pharmacie, renouvelés tous les jours pendant 3 à 7 jours selon la brûlure, ils prolongent le refroidissement de la brûlure, limitent son extension et apportent un effet antalgique local supplémentaire.
· Une brûlure plus profonde (2ème degré profond, 3ème et 4ème degrés), plus étendue ou à risque fonctionnel ou esthétique, justifie une prise en charge immédiate médicale, soit aux urgences, soit en service ou centre spécialisé.
N.B. HydroTac® transparent est un dispositif médical de classe IIb. Fabricant : PAUL HARTMANN AG. Organisme notifié : CE 0123. Lire attentivement les instructions figurant dans la notice (et/ou sur l'étiquetage). Ces produits peuvent être pris en charge sous certaines conditions, consultez-les sur www.ameli.fr. Date de création du document : juin 2014.
Newsletter Plaies et Cicatrisation, réalisée en partenariat avec Paul Hartmann
Auteur: Dr. Jean Sende, Médecin urgentiste – Service des Urgences – Hôpital privé Armand Brillard (94130 Nogent-sur-Marne)