Ces scientifiques tirent profit d’une vieille croyance russe qui consistait à mettre une grenouille dans le pot pour éviter que le lait ne tourne. Mais comment ? En identifiant une multitude de nouvelles substances antibiotiques dans la peau de la grenouille rousse appelée Rana temporaria. Leur étude publiée dans le Journal of Proteome Research, une revue de l’American Chemical Society, ajoute aux découvertes de peptides aux propriétés curatives chez les serpents, araignées, escargots de mer, et autres drôles d’animaux.
À Lebedev et ses collègues expliquent que les amphibiens sécrètent des peptides antimicrobiens par l'intermédiaire de leur peau. Ces composés rentrent dans la composition des sécrétions de la peau et vont être ainsi leur première ligne de défense contre les bactéries et autres micro-organismes qui se développent dans les endroits humides. L'équipe a utilisé une technique de laboratoire suffisamment sensible pour isoler ces substances sur la peau des grenouilles et a pu ainsi identifier 76 substances de ce type.
Les chercheurs ont testé les différentes substances découvertes, décrivent les résultats de leurs tests et démontrent une efficacité de ces substances contre les salmonelles, staphylocoques…similaire à celle d'antibiotiques couramment utilisés. « Des peptides potentiellement utiles pour la prévention des infections et pour lutter contre les souches bactériennes résistantes aux antibiotiques, concluent ces scientifiques.
Source: Journal of Proteome Research 2012 DOI: 10.1021/pr300890m Composition and Antimicrobial Activity of the Skin Peptidome of Russian Brown Frog Rana temporaria (visuel@ © 1stGallery – Fotolia.com)
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